Les technologies d'information
sont déterminantes dans le développement de nos sociétés
De la préhistoire à
nos jours, les façons de communiquer n’ont cessé de se développer. L’homme a
toujours cherché à diffuser des messages, en s’affranchissant des distances et
en ayant pour objectif de joindre un plus vaste auditoire. En partant du
principe que chaque technologie des médias est en fait le prolongement d’un
sens humain, on comprend que les individus n’ont jamais cessé de vouloir repousser
les limites de leur développement en mettant au point des nouvelles
technologies de l’information et des communications. Chaque période de
l’histoire de l’humanité a été marquée par le développement des technologies de
l’information. Des technologies qui tour à tour ont modifié tous les aspects de
la société, que ce soit la vie économique, sociale ou encore politique.
Selon Yves
Courrier, spécialiste dans le secteur des communications, de l’information et
de l’informatique à l’UNESCO, on peut séparer l’histoire de l’humanité en trois
grandes périodes d’évolution. D’abord, il y a révolution néolithique, avec la
maîtrise de l’agriculture et de l’élevage, qui marque la sédentarisation de
l’humain, la création des villes, le développement des transports et
l’invention de l’écriture. On voit à cette époque, les premières grandes
organisations sociales. Puis vient la révolution industrielle, où la
productivité s’est accrue à un rythme fulgurant, qui est entre autres le fruit
de la maîtrise des sources d’énergie. Ceci a permis l’invention de nouvelles
technologies, tels la presse rotative, le télégraphe, le téléphone, la
télévision, etc. Toutes ces nouvelles technologies ont contribué à améliorer le
niveau de vie des sociétés, du moins celles qui sont touchées par ces
changements, étant donné qu’encore aujourd’hui, le partage inégal des richesses
contribue à creuser un fossé entre les sociétés développées et celles plus
pauvres. Sur le tableau présenté un peu plus bas, on voit clairement que l'utilisation d'internet n'est pas la même, dépendamment si l'on réside dans une partie du monde qui est considérée riche ou pauvre. Et finalement, la société de l’information et du savoir qui a engendré
une autre mutation des rapports sociaux et a aussi bouleversé les rapports
politiques. « L’augmentation de la productivité, et donc l’accumulation de
richesses, vient de la maîtrise de l’information ou du savoir » (Courrier,
2000 : 1). Et bien sûr, l’éducation qui a été grandement favorisée par le
développement des techniques d’information et de communication. L’analyse de ce
spécialiste de l’UNESCO va dans le même sens que celle de Marshall McLuhan, qui
considère que « les médias qui définissent l’environnement de l’homme et
de la société, bouleversent tous les aspects de sa vie ». (Tremblay,
2007 : 5).
Par exemple, le
partage des connaissances a été bouleversé par l’invention et le développement
des technologies de l’information. L’invention de l’imprimerie, par l’Allemand
Gutenberg en 1450, a permis de démocratiser l’accès aux livres, aux
enseignements qu’ils contiennent. Selon McLuhan, l’imprimerie a conduit à la
mécanisation de tous les métiers manuels. (McLuhan, 1968 : 70). Les
écrits, d’abord recopiés à la main sur des tablettes d’argile, puis du papyrus,
jusqu’à l’arrivée du papier étaient d’abord réservés à l’élite. De nos
jours, l’accès à l’information et aux
savoirs est presque illimité avec l’utilisation d’internet, un accès sans
frontière ou presque. Les données sont à ce point tel en nombre illimité que
les internautes n’en utilisent qu’une infime partie. Dans une formation organisée par la Fédération professionnelle
des journalistes, section Mauricie, en avril 2011, qui portait pour titre Le
Web invisible, on apprenait que le web invisible ou le web profond,
représenterait entre 75% et 99% de l’information contenue sur la toile. Et que
cette information, disponible sur le web profond, est de qualité supérieure à
celle du web de surface, étant donné qu’il s’agit de sites spécialisés, conçus
et maintenus, en grande partie par des experts. Pour en connaître un peu plus
sur le Web invisible, vous pouvez consulter ce vidéo du US. Departement of
Energy Office of Science, disponible sur Youtube :
Dans les années 2000, on peut donc dire que les médias et les technologies de communication occupent une place centrale dans la vie des gens. Comme l’explique Jean de Bonville, professeur au département de communication de l’Université Laval, l’homme du 20e siècle possède une multitude de connaissances, davantage grâce à l’accès de l’information par le biais des technologies que grâce à son expérience personnelle. De Bonville cite en exemple le cas du voyageur qui connaît déjà le trajet, le temps qu’il fait à destination, l’heure de son arrivée, avant même d’avoir quitté sa demeure. Comme si chaque activité, chaque moment de notre journée, est régie, planifié, organisé en très grande partie par les nouvelles technologies des médias.
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Courrier, Yves. 2000. Société
de l’information et technologies . UNESCO WebWorld News – Point of View. En ligne. 21 juin.
http://www.unesco.org/webworld/points_of_views/courrier_1.shtml Consulté le 18
septembre 2012
DE BONVILLE, Jean. 1991.
Le développement historique de la
communication publique au Québec . In Beauchamp, Michel. Communication
publique et société : repères pour la réflexion et l'action. Boucherville
: Gaëtan Morin P. 1-49.
McLuhan, Marshall. 1968 La galaxie Gutenberg. Montréal : HMH, 428 p.
Tremblay, Gaetan. 2007. De Mashall McLuhan à Harold Innis ou du
village global à l’empire mondial . De
TIS à tic&société : dix ans après . Vol. 1, no 1, p. 1-19
Deep web vidéo. 2009, The office of Scientific and Technical information – US Department of Energy Office of Science. En ligne. 2 juin http://www.youtube.com/watch?v=L8X5uMUPQYU&feature=related Consulté le 21 septembre 2012
J'aime beaucoup ce texte. Toujours intéressant de revoir l'évolution des communications. Belle rélexion,j'ai hâte de vous lire de nouveau.
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