samedi 22 septembre 2012



Les technologies d'information sont déterminantes dans le développement de nos sociétés

De la préhistoire à nos jours, les façons de communiquer n’ont cessé de se développer. L’homme a toujours cherché à diffuser des messages, en s’affranchissant des distances et en ayant pour objectif de joindre un plus vaste auditoire. En partant du principe que chaque technologie des médias est en fait le prolongement d’un sens humain, on comprend que les individus n’ont jamais cessé de vouloir repousser les limites de leur développement en mettant au point des nouvelles technologies de l’information et des communications. Chaque période de l’histoire de l’humanité a été marquée par le développement des technologies de l’information. Des technologies qui tour à tour ont modifié tous les aspects de la société, que ce soit la vie économique, sociale ou encore politique.

Selon Yves Courrier, spécialiste dans le secteur des communications, de l’information et de l’informatique à l’UNESCO, on peut séparer l’histoire de l’humanité en trois grandes périodes d’évolution. D’abord, il y a révolution néolithique, avec la maîtrise de l’agriculture et de l’élevage, qui marque la sédentarisation de l’humain, la création des villes, le développement des transports et l’invention de l’écriture. On voit à cette époque, les premières grandes organisations sociales. Puis vient la révolution industrielle, où la productivité s’est accrue à un rythme fulgurant, qui est entre autres le fruit de la maîtrise des sources d’énergie. Ceci a permis l’invention de nouvelles technologies, tels la presse rotative, le télégraphe, le téléphone, la télévision, etc. Toutes ces nouvelles technologies ont contribué à améliorer le niveau de vie des sociétés, du moins celles qui sont touchées par ces changements, étant donné qu’encore aujourd’hui, le partage inégal des richesses contribue à creuser un fossé entre les sociétés développées et celles plus pauvres. Sur le tableau présenté un peu plus bas, on voit clairement que l'utilisation d'internet n'est pas la même, dépendamment si l'on réside dans une partie du monde  qui est considérée riche ou pauvre. Et finalement, la société de l’information et du savoir qui a engendré une autre mutation des rapports sociaux et a aussi bouleversé les rapports politiques. « L’augmentation de la productivité, et donc l’accumulation de richesses, vient de la maîtrise de l’information ou du savoir » (Courrier, 2000 : 1). Et bien sûr, l’éducation qui a été grandement favorisée par le développement des techniques d’information et de communication. L’analyse de ce spécialiste de l’UNESCO va dans le même sens que celle de Marshall McLuhan, qui considère que « les médias qui définissent l’environnement de l’homme et de la société, bouleversent tous les aspects de sa vie ». (Tremblay, 2007 : 5).




Par exemple, le partage des connaissances a été bouleversé par l’invention et le développement des technologies de l’information. L’invention de l’imprimerie, par l’Allemand Gutenberg en 1450, a permis de démocratiser l’accès aux livres, aux enseignements qu’ils contiennent. Selon McLuhan, l’imprimerie a conduit à la mécanisation de tous les métiers manuels. (McLuhan, 1968 : 70). Les écrits, d’abord recopiés à la main sur des tablettes d’argile, puis du papyrus, jusqu’à l’arrivée du papier étaient d’abord réservés à l’élite. De nos jours,  l’accès à l’information et aux savoirs est presque illimité avec l’utilisation d’internet, un accès sans frontière ou presque. Les données sont à ce point tel en nombre illimité que les internautes n’en utilisent qu’une infime partie. Dans une formation  organisée par la Fédération professionnelle des journalistes, section Mauricie, en avril 2011, qui portait pour titre Le Web invisible, on apprenait que le web invisible ou le web profond, représenterait entre 75% et 99% de l’information contenue sur la toile. Et que cette information, disponible sur le web profond, est de qualité supérieure à celle du web de surface, étant donné qu’il s’agit de sites spécialisés, conçus et maintenus, en grande partie par des experts. Pour en connaître un peu plus sur le Web invisible, vous pouvez consulter ce vidéo du US. Departement of Energy Office of Science, disponible sur Youtube :


En plus de faciliter la réception de messages et la diffusion de connaissances, le développement des technologies des communications a aussi accéléré l’émission des messages, qui sont aujourd’hui instantanés. Quel pas de géant a-t-on fait depuis les premiers dessins sur les parois des grottes, comme ceux de cerfs, de chevaux et de taureaux, découverts dans la grotte de Lascaux par quatre adolescents en France, dans la région de Dordogne, le 12 septembre 1940. De nos jours, d’un simple clic on peut diffuser une photo, que l’on vient tout juste de prendre avec notre téléphone intelligent, sur les réseaux sociaux, ou l’envoyer à un proche, peu importe où il se situe sur la planète. Cette instantanéité, cette explosion des frontières, nous permet aujourd’hui de parler du village global, proposé par Marshall McLuhan. L’expansion des réseaux de communication, qui facilitent tant le transport que les échanges économiques, contribue entre autres à cette idée de globalisation du monde. (Tremblay, 2007 : 14) il nous est maintenant possible de s’informer et de suivre en temps réel, l’actualité planétaire, allant des cotes de la bourse, aux catastrophes naturelles, en passant par les manifestations artistiques et politiques.

Dans les années 2000, on peut donc dire que les médias et les technologies de communication occupent une place centrale dans la vie des gens. Comme l’explique Jean de Bonville, professeur au département de communication de l’Université Laval, l’homme du 20e siècle possède une multitude de connaissances, davantage grâce à l’accès de l’information par le biais des technologies que grâce à son expérience personnelle. De Bonville cite en exemple le cas du voyageur qui connaît déjà le trajet, le temps qu’il fait à destination, l’heure de son arrivée, avant même d’avoir quitté sa demeure. Comme si chaque activité, chaque moment de notre journée, est régie, planifié, organisé en très grande partie par les nouvelles technologies des médias.
 

-30-

 
Courrier, Yves. 2000. Société de l’information et technologies . UNESCO WebWorld News – Point of View. En ligne. 21 juin. http://www.unesco.org/webworld/points_of_views/courrier_1.shtml Consulté le 18 septembre 2012

DE BONVILLE, Jean. 1991.  Le développement historique de la communication publique au Québec . In Beauchamp, Michel. Communication publique et société : repères pour la réflexion et l'action. Boucherville : Gaëtan Morin P. 1-49.

McLuhan, Marshall. 1968 La galaxie Gutenberg.  Montréal : HMH, 428 p.

Tremblay, Gaetan. 2007.  De Mashall McLuhan à Harold Innis ou du village global à l’empire mondial . De TIS à tic&société : dix ans après . Vol. 1, no 1, p. 1-19

Deep web vidéo. 2009, The office of Scientific and Technical information – US Department of Energy Office of Science. En ligne. 2 juin http://www.youtube.com/watch?v=L8X5uMUPQYU&feature=related Consulté le 21 septembre 2012

 

 


 

 
 

 

 

 

 

1 commentaire:

  1. J'aime beaucoup ce texte. Toujours intéressant de revoir l'évolution des communications. Belle rélexion,j'ai hâte de vous lire de nouveau.

    RépondreSupprimer