lundi 8 octobre 2012

Billet 1: semaine 5: la téléphonie mobile: liberté ou esclavage?


Dans quelle mesure le téléphone mobile ne devient-il pas un esclavage plutôt qu'une liberté? 


Je suis journaliste depuis maintenant 7 ans et l'usage que je fais de mon téléphone portable a décuplé. Au départ, alors que j'étais journaliste dans un journal hebdomadaire, je me servais surtout de mon téléphone mobile pour joindre des sources pour la rédaction d'articles ou encore mon chef de pupitre. Le simple cellulaire s'est rapidement métamorphosé en téléphone intelligent. Aujourd'hui, je suis journaliste à TVA Trois-Rivières et les nouvelles possibilités offertes par ces téléphones sophistiqués me permettent de communiquer en permanence avec lesdites sources par le biais de courriels et des messages envoyés sur les réseaux sociaux, facebook surtout, je n'ai pas encore commencé à Twitter! À tout cela s'ajoute les fameux textos entre collègues et quelques précieux contacts qui parfois, m'acheminent des informations privilégiées et permettent, certaines fois, d'avoir une primeur. Le téléphone mobile est beaucoup plus qu'un outil de communication, il devient une aide précieuse pour une recherche facile et efficace. Plus besoin d'être devant l'ordinateur, au bureau, pour faire une recherche sur internet. Il suffit d'utiliser notre téléphone, qui permet de nous connecter presque n'importe où, n'importe quand! Il y a quelques semaines, avec mes nouvelles fonctions de chef de pupitre, un collègue m'a ajouté l'envoi des courriels acheminés à l'adresse de la salle des nouvelles. Récapitulons : maintenant, tous mes contacts, mes collègues, mon patron, et tous les autres intervenants désireux d'envoyer une information ou un commentaire à la salle des nouvelles de TVA Trois-Rivières peuvent me joindre sept jours sur sept, 24 heures sur 24! Et cela, tant que j'ai à la portée de main mon téléphone cellulaire, qui soit dit en passant n'est jamais bien loin! Au bureau, dans la chambre à coucher, à la salle d'entraînement, en voiture (avec la technologie bluetooth), il ne me quitte presque plus. Force est de constater qu'il m'est devenu indispensable, et presque le prolongement de mon bras! 


Il m'est arrivé à quelques reprises d'avoir cru entendre la sonnerie annonçant un message (courriel, texte ou facebook) et d'avoir constaté que ce n'était que le fruit de mon imagination. Ces épisodes ont déclenché une autre sonnerie, mais cette fois, pas celle de mon téléphone mobile. Une petite voix intérieure qui commençait à se questionner sérieusement, voir même à s'inquiéter, sur la place prépondérante que prenait mon téléphone intelligent dans mon quotidien. J'ai donc décidé d'entreprendre un sevrage et de m'accorder ou plutôt de m'imposer, depuis déjà quelques mois, des moments sans lui. Maintenant, je me déconnecte en vacances, à la salle d’entraînement, et le soir, dès que je sors des ondes, j'annule l'envoi des messages courriel destinés à l'adresse des nouvelles.

En fouillant un peu sur Internet, je me rends compte que même les leaders dans le domaine des nouvelles technologies des médias commencent à s’interroger sur le phénomène de dépendance aux TIC. Lors de la Wisdom 2.0 conference, les fondateurs et créateurs de réseaux sociaux influents, tels Facebook, Twitter, eBay, et les directeurs des compagnies comme Google, Microsof et Cisco, ont débattu sur cette question. Certains avouent aussi s'accorder des moments de répit, sans téléphone mobile, et encouragent leurs employés à faire de même et à se déconnecter. Parions que ce n'est que la pointe de l'iceberg, et que de plus en plus, les chercheurs et psychologue s'intéresseront à cette question.
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Ritchel, Matt. 2012. Silicon Valley Says Step Away From the Device. The New York Times. En ligne. 23 juillet. http://www.nytimes.com/2012/07/24/technology/silicon-valley-worries-about-addiction-to-devices.html?pagewanted=all Consulté le 5 octobre 2012


 








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