lundi 29 octobre 2012

Billet semaine 8: Magalie: ado et guerrière à ses heures


Il est 21 h, je joins Magalie par Skype, pour l’entrevue. Après sept ans de journalisme, il s’agit de ma première entrevue virtuelle. J’ai plutôt l’habitude d’interviewer les gens en personne ou au téléphone. Mais tant qu’à pousser l’expérience techno, aussi bien y aller à fond!

Magalie Côté, 16 ans
Magalie, cette jolie brunette bouclée de 16 ans, me donne rendez-vous en ligne, pour une entrevue au sujet d’une de ses passions, les jeux en réseau, communément appelé dans le monde des jeux virtuels, les MMORPG, l’abréviation pour jeu de rôle en ligne massivement multijoueur. Elle s’est initiée aux jeux vidéo sur internet à l’âge de 12 ans. « Le premier MMORPG auquel j’ai joué, c’est World of Warcraf. Mais depuis quelques mois, j’ai changé. Je préfère maintenant Terra. C’est beaucoup plus réel. Les paysages sont magnifiques et réalistes », explique-t-elle. Comment s’est-elle désintéressée à son premier amour? « Il y a eu trop de changements. On est partie d'une histoire profonde, celle d’un roi, victime d’une malédiction. Aujourd’hui, on est rendu avec des pandas et des singes géants, dans un univers chinois. Non merci!», poursuit Magalie pour qui la qualité de l’histoire et le design des graphiques sont primordiaux.


Magalie ou Rhynn?
L’élève de secondaire cinq me décrit son avatar. « Dans Terra, je m’appelle Rhynn. Je suis une guerrière et je possède deux épées ». Elle m’avoue d’emblée que les jeux en réseau sont aussi pour elle une façon de s’évader de la vie quotidienne. « Lorsque je joue assez intensément, je me sens vraiment comme elle, comme une gladiatrice avec beaucoup de courage. Je n’ai pas peur de dépasser mes limites. Je crois que j’ai un côté un peu rebelle dans la vraie vie aussi. » Elle préfère également créer des avatars à son image. La plupart du temps, ses personnages sont des filles aux cheveux bruns et aux formes athlétiques. Le seul hic : « Parfois je trouve que les développeurs proposent des choix de personnages féminins qui font plaisir au gars. Des filles dénudées avec de grosses poitrines. C’est un peu sexiste!» 

Rhynn, l'avatar de Magalie dans le jeu Terra

Rêve ou piège?
Magalie avoue que sa passion s’est un jour transformée en dépendance. « Avant, je pouvais jouer des journées entières, jusqu’à passer une douzaine d’heures d'affilée devant l’ordinateur. » Elle consacrait jusqu’à 35 heures par semaine au jeu World of the Warcraft. Puis, il n’y a pas si longtemps, elle s’est rendu compte que sa vie virtuelle commençait à empiéter sur sa vie réelle. « Je prenais l’habitude de refuser les invitations de mes vraies amies. Puis un jour, j’ai décidé de les accompagner au centre-commercial. J’ai vraiment eu beaucoup de plaisir. Ç’a été un déclencheur et je me suis dit que je passais peut-être à côté de quelques choses! » L’an prochain, Magalie sera au cégep. La jeune fille est bien décidée à réussir son année scolaire avec brio. De plus, elle s’est trouvé un boulot étudiant. « Avec l’école, le travail et les amies, je n’ai plus beaucoup de temps. Maintenant, je joue moins de 10 heures par semaine. Je crois que c’est beaucoup plus normal! », ajoute-t-elle, le sourire aux lèvres.

Elle conclut en disant qu’elle s’est fait beaucoup d’amis en ligne, dont des joueurs de la France et de la Belgique, comme quoi les distances n’ont plus d’importance dans le monde virtuel. « C’est sûr qu’on peut créer des bons liens. Mais il faut toujours se méfier. Puis, ce sont les amis réels qu’il faut prioriser. J’ai joué intensément et je peux dire que les amitiés sont plus fortes dans la vraie vie. »

Magalie a réussi à trouver un juste milieu entre sa vie réelle et le monde virtuel où elle se transforme en guerrières et tissent des liens avec une communauté de joueurs qui partage avec elle la même passion du jeux vidéo. Mais, malheureusement, ce ne sont pas tous les jeunes qui réussissent d'eux-mêmes à trouver l'équilibre. Certains deviennent de vrais accros. De plus en plus de spécialistes, dont des psychologues, lancent un cri d'alarme et mettent en garde parents et adolescents contre les signes annonciateurs de la dépendance aux MMORPG, dont les troubles de sommeil, de l'alimentation et le repli social, pour ne nommer que ceux-là. (Le réel danger des jeux vidéo: la dépendance)

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Godard, Elsa. 2009.  Le réel danger des jeux vidéo : la dépendance. En ligne. URL : http.www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/2009-03-20/le-reel-danger-des-jeux-video-la-dependance/1387/0/327536. Consulté le 27 octobre 2012.


dimanche 14 octobre 2012



Essai 1 : L’arrivée de la télévision a eu un impact majeur dans le monde de la politique et a bouleversé la façon dont les politiciens communiquent leurs messages.

C'est en 1900, lors de l’Exposition universelle à Paris, que le mot télévision a été utilisé pour la première fois. Un quart de siècle plus tard, soit en 1926, l’Écossais John Baird présente son procédé de réception d’images sur tube cathodique, devant la Royal Institution de Londres. Il baptisera son invention «téléviseur». En 1931, l’ingénieur français René Barthélémy diffuse une première émission expérimentale. Mais il faut attendre la moitié du 20ième siècle pour voir les premières émissions destinées à un public. En France, en 1949 un premier journal télévisé est diffusé de façon hebdomadaire. (Internaute Magazine) C’est cependant au début des années 1960 que la télévision connaît un «départ fulgurant», comme l’explique le professeur en communication publique, Jean de Bonville. En 1961, 88% des foyers québécois possèdent une télévision. C’est aussi à cette même période que l’on voit l’apparition des premiers débats politiques télévisés, marquant le début d’une longue tradition et d'une relation très étroite, entre le politique et la télévision.


Jonh Baird, en 1926 devant son invention le téléviseur


Quel est le lien entre la télévision et la communication publique?

C’est dans la deuxième moitié du 20ième siècle que les hommes politiques ont commencé à utiliser la télévision comme l’une des principales technologies de l’information pour transmettre les messages politiques au public. De nos jours, les stratégies utilisées par tout l’appareil politique, tant par le politicien lui-même que par toute son équipe chargée des relations publiques, sont très nombreuses. On n’a qu’à penser aux débats télévisés, aux interviews, aux périodes de temps d’antenne réservées lors des campagnes électorales, aux émissions d’information télévisées qui couvrent bon nombre d’événements politiques, aux émissions spécialisées comme Les coulisses du pouvoir à Radio-Canda, etc. «La télévision établit également une relation nouvelle, de personnes à personne, entre les locuteurs politiques et le téléspectateur», explique le Dr en Sciences du Langage, Gwenole Fortin. Selon lui, le simple fait de passer à la télévision donne de la valeur au politicien. (Fortin p.2) Même aujourd’hui, la télévision est considérée comme le média par excellence à utiliser en politique, étant donné qu’il est un média de masse. Selon le journaliste et blogueur Erwann Gaucher, la télévision a plus d’impact qu’un tweet. Un sondage commandé par Apco worldwide et la Revue parlementaire, 65% des gens sondés  disent s’informer en premier à la télévision, contre 52% sur Internet. (Cécile Marche. P1) Il n’est donc pas étonnant que les spécialistes de la communication, qui œuvrent dans le domaine politique, tentent par tous les moyens d’exercer un contrôle sur l’Agenda setting des salles de nouvelles. Le professeur en sciences de l’information à l’Université de Paris, Jean Mouchon est clair, le studio de télévision est consacré comme la principale arène de confrontations des politiciens, mais aussi l’endroit où ces derniers peuvent communiquer le plus d’éléments d'informations significatifs.


La télévision et l’arène politique : des exemples réels

Un des moments marquants de l’utilisation de la télévision pour la communication politique est sans aucun doute le débat télévisé opposant le vice-président, Richard Nixon et le sénateur du Massachusetts, John F. Kennedy, lors des présidentielles américaines de 1960. Le 26 septembre, 70 millions d’électeurs ont regardé, en direct, ce premier débat télévisé. Il y a aura au total quatre grands débats télévisés entre les deux candidats. La différence entre les deux orateurs était flagrante. D’un côté, Nixon, qui revenait d’un séjour à l’hôpital, était frêle et pâle. De l’autre côté, Kennedy, était bronzé, reposé, confiant. Les électeurs qui écoutèrent le débat à la radio pensèrent que Nixon l’avait emporté. Mais les 70 millions de téléspectateurs, eux, étaient convaincus que Kennedy avait dominé le débat. Ces électeurs, étaient davantage concentrés sur ce qu’ils voyaient que sur ce qu’ils entendaient. Au moment du vote, le Museum of Broadcast Communications rapporte que plus de la moitié des électeurs affirmaient que le débat avait influencé leur choix à l’élection. Cette première expérience du débat politique diffusé à la télévision marqua le début d’une longue tradition, qui se poursuit d’ailleurs aujourd’hui, un peu partout sur le globe.




ABC News: première partie du premier débat présidentiel américain opposant Richard Nixon et John F. Kennedy. 26 septembre 1960


Au Québec, comme le rapport Jean de Bonville, un des premiers politiciens à s’être tourné vers la télévision pour joindre le public et faire passer son message, est Réal Caouette, chef du Crédit social du Québec. Dans l’ouvrage Votez pour moi, Denis Monière va encore plus loin. Selon lui, le Ralliement des créditistes a été créé grâce à l’utilisation habile et propagandiste de la nouvelle technologie. En 1958, Réal Caouette acheta du temps d’antenne à la chaîne CKRN-TV, en Abitibi-Témiscamingue. Il s’offrit six émissions de quinze minutes chacune, pour un total de 12 mille dollars. Les apparitions du chef coloré, aux discours enflammés, au petit écran ont permis de recruter d’autres partisans. Aux élections fédérales de 1962, le parti créditiste dépensa 70 mille dollars en publicité, télédiffusée en Abitibi-Témiscamingue, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, à Québec, à Sherbrooke et dans le Bas-Saint-Laurent. Résultats : 26 députés ont été élus lors de cette première participation électorale du parti de Réal Caouette. L’homme politique confiera : «Aucun mouvement ou tiers parti n’avait réussi à pénétrer le mur infranchissable des routes et bleus. Or en 1962, grâce à l’utilisation de la télévision qui nous a permis d’aller rejoindre les gens chez eux et de leur dire ce qui se passe, nous avons remporté 26 sièges et nous sommes arrivés bon deuxième dans une vingtaine d’autres comtés.» (Monière. P. 55)

Réal Caouette, 1917-1976, chef du mouvement créditiste pendant près de 20 ans.

De son côté, c’est depuis 1968 que le Parti fédéral du Canada a changé ses stratégies de communication publique en confiant ses campagnes publicitaires à deux agences de publicité, bien sûr, pour composer avec la nouvelle réalité politique imposée par la télévision. On voit ici que l’influence de la télévision a non seulement modifié la façon de faire de la politique, mais a aussi contribué à créer d’autres emplois en communication publique : des publicitaires politiques. C’est le cas de Jacques Bouchard qui a fondé l’agence BCP, et qui se charge de la campagne publicitaire des libéraux depuis la fin des années 1960. Le premier ministre de l’époque Lester B.Pearson demanda d’abord à M. Bouchard d’élaborer une publicité pour promouvoir le ministère des Postes. En 1968 Jacques Bouchard réussit à convaincre les stratèges politiques de créer une deuxième agence, La Machine rouge, responsable uniquement de la publicité pour la campagne électorale. Le communicateur élaborait d’abord une stratégie de communication, la présentait ensuite aux candidats, puis testait ses messages auprès de focus group. On voit ici que la communication publique, dans le monde de la politique, s’est spécialisée et développée dès la moitié du 20ème siècle.

Aujourd’hui encore, la télévision demeure le vecteur de messages par excellence pour les politiciens. Et les communicateurs, impliqués dans l’arène politique ne cessent de créer de nouvelles façons pour influencer où diffuser le débat politique. Par exemple, à l’intérieur même des salles de nouvelles on tente d’augmenter les cotes d’écoute en créant de nouveaux concepts pour utiliser le «spectacle politique». Il y a toujours le traditionnel Débat des chefs présenté à la Société Radio Canada, où les chefs des grands partis s’affrontent dans une seule et unique joute télévisée animée et dirigée par le chef d’antenne. Mais cette année, lors des dernières élections provinciales, une autre formule a été pensée par l’équipe des nouvelles de Québecor. Les Face à Face Québec , soit trois grands débats qui ont été présentés simultanément sur les ondes de TVA et de LCN, les 20, 21 et 22 août. Cette nouvelle forme oppose en duel chacun des chefs des partis dont Pauline Marois du Parti québécois, Jean Charest du Parti libéral et François Legault de la Coalition avenir Québec. Québécor estime que la première joute, entre Pauline Marois et Jean Charest, a attiré 1 448 000 téléspectateurs. Le débat classique de Radio Canada en a quant à lui attiré 1 623 000.

  

Extrait du premier Face à face Québec opposant la chef du Parti Québécois, Pauline Marois, et Jean Charest, ex-chef du Parti Libéral du Québec. 20 août 2012


Point de vue : qualités et défauts de cette technologie

Tant par l’importance que porte les politiciens et les stratèges politiques à l’utilisation du petit écran, pour faire passer des messages politiques, que par les analyses menées sur l’impact de la télévision sur les téléspectateurs/électeurs, ou encore par les différentes formes de présentations télévisuelles misent en place par les chaînes d’information elles-mêmes, on se rend compte que la télévision et la politique entretiennent une relation étroite depuis la moitié du vingtième siècle et complètement modifié la façon dont le politique pense sa communication publique. Ceci étant dit, d’autres technologies des médias sont aussi utilisées par les stratèges politique, on n’a qu’à penser à la presse papier qui permet souvent d’élaborer plus longuement, par exemple sur le programme des partis, ou encore la radio qui continue de jouer un rôle de diffusion important dans la transmission des messages politiques destinés au public. Aussi, de plus en plus les politiciens se tournent vers d’autres nouvelles technologies des médias, dont Internet et les Réseaux sociaux, qui offrent une vitrine, peut-être un peu plus marginale, pour l’instant. Je reviens ici sur le Débat des chefs ou encore les Face à Face Québec où le chef d’Option nationale, un nouveau parti créé par Jean-Martin Aussant, ex-péquiste et député de Nicolet-Bécancour. Le politicien n’a été invité à aucun de ses débats. Il a y a tout de même participé par le biais de sa page Twitter et a réussi a attiré des milliers d’électeurs/internautes.

Pour en revenir à la télévision, comme l’explique la journaliste Cécile Marche, le sentiment de proximité que crée la télévision, entre les électeurs et les politiciens, est certainement un des points forts de ce vecteur de messages.  La télévision est également le média de masse par excellence parce qu’elle touche un large public, comme elle est utilisée par les politiques depuis 1950, elle est de mieux en mieux maîtrisée et offre une multitude stratégies pour joindre le public comme les publicités politiques, les entrevues, les débats, etc. Selon René Wallstein, docteur ingénieur et consultant en télécommunications, il y a de nos jours plus d’un milliard de téléviseurs en service dans le monde. «Dans tous les pays, la télévision a acquis un poids sociétal tel qu’elle est devenue le terrain d’une lutte de pouvoir pour les organisations politiques et industrielles». Cependant, dans les pays où il y a des régimes dictatoriaux, l’accès à la télévision est contrôlé, ainsi que le contenu qui y est diffusé, privilégiant ainsi certaines formations politiques au détriment des autres et pouvant bien sûr influencer l’opinion publique. La télévision est aussi considérée, notamment par Marshall McLuhan, comme un médium froid, dans le sens où l’image et le son contiennent peu d’information, donc qui nécessite peu de réflexion.

Conclusion : éviter la propagande et le contrôle de l’État sur le contenu télévisuel

La télévision est certes un médium de masse très puissant et certaines dérives sont possibles. D’ailleurs, dans certains cas, l’information politique diffusée à la télévision a carrément versé dans la propagande. Il est donc extrêmement important que les télédiffuseurs ainsi que les artisans de l’information télévisuelle, conservent un regard objectif et protègent leur liberté de presse. Les réseaux, du moins ceux qui se disent d’information, doivent servir le public plutôt que le politique. On n’a qu’à penser au cas de Sylvio Berlusconi, ex-chef politique de l’Italie qui détenait 90% de la sphère audiovisuelle. La journaliste de Suite 101, Doris Séjourné, affirme que sous Berlusconie, l’Italie avait dégringolée au 77ème rang de la liberté de la presse au classement mondial. Par ailleurs, à l’ère de la convergence, où les réseaux de télévision utilisent de plus en plus la plate-forme web, il faut aussi se pencher sur la liberté de la presse télé version web, parce que maintenant, presque tout ce qui se passe à la télévision se retrouve sur Internet. Lorsque qu’il est question de censure imposée par un gouvernement, on a tendance à montrer du doigt la Chine. Or, les pays occidentaux ne sont pas à l’abri du désir de l’état de contrôler les nouvelles technologies des médias. Le journaliste du Nouvel observateur, Dryef Zineb, décrit deux exemples flagrants du désir de l’état de contrôler le contenu télévisuel. En 2010, le gouvernement italien voulait adopter le code Romani, qui visait à imposer une licence pour diffuser des vidéos sur internet. Un projet de loi qui prévoyait des amendes allant jusqu’à 150 000 euros pour les réfractaires. En 2008, la France avait aussi suggéré de soumettre les sites internet avec du contenu audiovisuel au contrôle de l’État. Après la télévision, les stratèges politiques doivent maintenant apprendre à composer avec Internet, qui vient à son tour, bouleverser la transmission de messages, ou plutôt la communication politique. Déjà, on voit apparaître de nouvelles stratégies communicationnelles. D’ailleurs, de plus en plus de politiciens sont branchés. Ils twittent, bloguent et s’adressent à leurs électeurs par le biais de facebook.

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Bibliographie



Agence QMI. 2012. «Près de 1,5 million de téléspectateurs pour la première joute», TVA nouvelles. En ligne. 21 août. http://tvanouvelles.ca/lcn/artsetspectacles/general/archve/2012/08/20120821-164411.htlm.  Consulté le 11 octobre.

De Bonville, Jean. 1991. «Le développement historique de la communication publique au Québec». Communication publique et société. Repères pour la réflexion et l’action. Boucherville. Gaëtan Morin éditeur.


Dryef, Zineb.  «Italie : Berlusconi veut contrôler la vidéo sur Internet». Le Nouvel observateur : Rue 89. En ligne. 1 février. http://www.rue89.com/2010/02/01/italie-berlusconi-veut-controler-la-video-sur-internet-135429. Consulté le 13 octobre

Maigret, Éric. 2003. Sociologie de la communication et des médias. Paris : Armand colin, pp. 101-109

Marche, Cécile. 2012. Les politiques, éternels enfants de la télé. En ligne. 8 février. http://www.journalismes.info/Les-politiques-eternels-enfants-de-la-tele_a3614.html. Consulté le 10 octobre 2012.

Monière, Denis. 1998. «Votez pour moi : une histoire politique du Québec moderne à travers la publicité électorale». Bibliothèque nationale du Canada. Éditions Fides. En ligne.    http://books.google.ca/books?id=kQH1hutm0p0C&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q&f=false. Consulté le 11 octobre 2012.

Mouchon, Jean. 2002. «La dramaturgie des débats télévisés des élections présidentielles françaises». Télévision, spectacle, politique. No. 102. Mars-Avril Bry-sur-Marne. INA – Édition et Documentation

Internaute Magazine. En ligne. http://www.linternaute.com/histoire/categorie/61/a/1/1/histoire_de_la_television.shtml. Consulté le 30 septembre 2012.

Séjourné, Doris. 2010. «Le pouvoir de la télévision : Le petit écran qui parvient à manipuler les gens en direct». Média et information Suite 101.  En ligne. 17 mars. http://suite101.fr/article/le-pouvoir-de-la-television-a9472.  Consulté le 13 octobre 2012.

Tyner Allen, Érika. «The Kennedy and Nixon first debate»  En ligne. http://www.museum.tv/eotvsection.php?entrycode=kennedy-nixon. Consulté le 3 octobre 2012.

Wallstein, René. 2007. «Télécommunication – Histoire. La transmission à distance des images fixes. La transmission à distance des images animées : la télévision». Encyclopedia Universalis. En ligne. http://www.universalis.fr/encyclopedie/telecommunications-histoire/8-la-transmission-a-distance-des-images-animees-la-television. Consulté le 22 septembre 2012.





                             

lundi 8 octobre 2012

Billet 1: semaine 5: la téléphonie mobile: liberté ou esclavage?


Dans quelle mesure le téléphone mobile ne devient-il pas un esclavage plutôt qu'une liberté? 


Je suis journaliste depuis maintenant 7 ans et l'usage que je fais de mon téléphone portable a décuplé. Au départ, alors que j'étais journaliste dans un journal hebdomadaire, je me servais surtout de mon téléphone mobile pour joindre des sources pour la rédaction d'articles ou encore mon chef de pupitre. Le simple cellulaire s'est rapidement métamorphosé en téléphone intelligent. Aujourd'hui, je suis journaliste à TVA Trois-Rivières et les nouvelles possibilités offertes par ces téléphones sophistiqués me permettent de communiquer en permanence avec lesdites sources par le biais de courriels et des messages envoyés sur les réseaux sociaux, facebook surtout, je n'ai pas encore commencé à Twitter! À tout cela s'ajoute les fameux textos entre collègues et quelques précieux contacts qui parfois, m'acheminent des informations privilégiées et permettent, certaines fois, d'avoir une primeur. Le téléphone mobile est beaucoup plus qu'un outil de communication, il devient une aide précieuse pour une recherche facile et efficace. Plus besoin d'être devant l'ordinateur, au bureau, pour faire une recherche sur internet. Il suffit d'utiliser notre téléphone, qui permet de nous connecter presque n'importe où, n'importe quand! Il y a quelques semaines, avec mes nouvelles fonctions de chef de pupitre, un collègue m'a ajouté l'envoi des courriels acheminés à l'adresse de la salle des nouvelles. Récapitulons : maintenant, tous mes contacts, mes collègues, mon patron, et tous les autres intervenants désireux d'envoyer une information ou un commentaire à la salle des nouvelles de TVA Trois-Rivières peuvent me joindre sept jours sur sept, 24 heures sur 24! Et cela, tant que j'ai à la portée de main mon téléphone cellulaire, qui soit dit en passant n'est jamais bien loin! Au bureau, dans la chambre à coucher, à la salle d'entraînement, en voiture (avec la technologie bluetooth), il ne me quitte presque plus. Force est de constater qu'il m'est devenu indispensable, et presque le prolongement de mon bras! 


Il m'est arrivé à quelques reprises d'avoir cru entendre la sonnerie annonçant un message (courriel, texte ou facebook) et d'avoir constaté que ce n'était que le fruit de mon imagination. Ces épisodes ont déclenché une autre sonnerie, mais cette fois, pas celle de mon téléphone mobile. Une petite voix intérieure qui commençait à se questionner sérieusement, voir même à s'inquiéter, sur la place prépondérante que prenait mon téléphone intelligent dans mon quotidien. J'ai donc décidé d'entreprendre un sevrage et de m'accorder ou plutôt de m'imposer, depuis déjà quelques mois, des moments sans lui. Maintenant, je me déconnecte en vacances, à la salle d’entraînement, et le soir, dès que je sors des ondes, j'annule l'envoi des messages courriel destinés à l'adresse des nouvelles.

En fouillant un peu sur Internet, je me rends compte que même les leaders dans le domaine des nouvelles technologies des médias commencent à s’interroger sur le phénomène de dépendance aux TIC. Lors de la Wisdom 2.0 conference, les fondateurs et créateurs de réseaux sociaux influents, tels Facebook, Twitter, eBay, et les directeurs des compagnies comme Google, Microsof et Cisco, ont débattu sur cette question. Certains avouent aussi s'accorder des moments de répit, sans téléphone mobile, et encouragent leurs employés à faire de même et à se déconnecter. Parions que ce n'est que la pointe de l'iceberg, et que de plus en plus, les chercheurs et psychologue s'intéresseront à cette question.
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Ritchel, Matt. 2012. Silicon Valley Says Step Away From the Device. The New York Times. En ligne. 23 juillet. http://www.nytimes.com/2012/07/24/technology/silicon-valley-worries-about-addiction-to-devices.html?pagewanted=all Consulté le 5 octobre 2012