Doit-on tout permettre sur Internet: l'histoire Magnotta
Internet: fief de la liberté d'expression, lieu sacré de création collective, plateforme idéale pour développer des idées et des concepts qui sortent des sentiers battus, nouveau médias de prédilection pour faire circuler des informations, et bien plus encore. Mais, dans le grand village global proposé par Marshall McLuhan naviguent aussi des internautes aux objectifs obscures, voir des individus carrément dérangés. Ici, il me vient immédiatement en tête cette histoire sordide et morbide du meurtre d'un étudiant chinois de 32 ans, Lin Jun, dépecé par Luka Rocco Magnotta en mai dernier. Des gestes abominables, filmés par le bourreau et mis en ligne, comme un trophée de chasse. Pour ajouter a l'horreur, la vidéo du meurtre a été visionnée par des milliers d'internautes. Simple question de curiosité dû a l'hyper-médiatisation du drame? Voyeurisme ou quête de sensations fortes? De toute façon l'affaire a prouvé que l'auto-régulation des utilisateurs ou visiteurs des réseaux sociaux ne se fait pas automatiquement. Pour ma part, ce genre de vidéo, mis en ligne sur Youtube et visionné consciemment par des milliers de gens, est un bel exemple de dérappage qui peut survenir sur le net.
Faudrait-il mettre en place des règles de conduite très strictes pour l'utilisation du Web ou encore persécuter les blogueurs, twitteurs, adeptes de facebook? Bien sûr que non. Mais avouez que pouvoir visionner la vidéo d'un meurtre, qui est bien loin d'être une fiction, soulève pas mal de questions éthiques.
Chose certaine, la question de la régulation et de la surveillance d'Internet préocuppe. D'ailleurs, le journaliste Guerric Poncet a écrit: «La cybercriminalité est un problème global, puisque Internet n'a pas de frontières». L'envoyé spécial de Le Point.fr a couvert le Conseil de l'Europe à Strasbourg, à la fin novembre, où un haut gradé de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime a évoqué la création d'une convention onusienne sur la cybercriminalité, devant des cyberpoliciers et experts de partout dans le monde.
Faudrait-il mettre en place des règles de conduite très strictes pour l'utilisation du Web ou encore persécuter les blogueurs, twitteurs, adeptes de facebook? Bien sûr que non. Mais avouez que pouvoir visionner la vidéo d'un meurtre, qui est bien loin d'être une fiction, soulève pas mal de questions éthiques.
Chose certaine, la question de la régulation et de la surveillance d'Internet préocuppe. D'ailleurs, le journaliste Guerric Poncet a écrit: «La cybercriminalité est un problème global, puisque Internet n'a pas de frontières». L'envoyé spécial de Le Point.fr a couvert le Conseil de l'Europe à Strasbourg, à la fin novembre, où un haut gradé de l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime a évoqué la création d'une convention onusienne sur la cybercriminalité, devant des cyberpoliciers et experts de partout dans le monde.
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Poncet. Guerric, 2012. «Cybercriminalité: vers une convention de l'ONU?». (En ligne) URL: http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/cybercriminalite-vers-une-convention-de-l-onu-23-11-2011-1399291_47.php ,Consulté le 9 décembre.
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