Journaliste et techno: l'actualité à vive allure et une relation de proximité avec le public
Nous sommes déjà rendus à la fin du cour Communication et changement technologique. Je bouclerai donc la boucle en revenant sur la question du déterminisme technologique, et encore une fois, vous me permettrez d'aborder la question sous la lentille journalistique.
Les technologies de l'information et de la communication (TIC) évoluent à un rythme étourdissant. Et comme journaliste, ces nouveaux outils viennent passablement modifier, voir bouleverser notre façon de travailler. Je me rappelle en 2007, année où j'ai quitté la presse écrite pour le journalisme télé, que ma journée commençait avec une affectation sur un sujet d'actualité. Très rarement je faisais une apparition au bulletin du midi, et l'objectif ultime était de préparer mon reportage pour le bulletin de nouvelles du soir. Toute une journée de travail, pour un reportage, avec comme outil de travail un calepin, un stylo et un téléphone cellulaire, qui n'avait vraiment rien de sophistiqué!
En moins de six ans, je peux vous dire que la situation est bien différente! Munis de téléphone intelligent, et branchés en permanence sur le web, les journalistes alimentent maintenant plusieurs plateformes. Le matin, chaque journaliste démarre sa journée avec un sujet. Premier réflexe, une fois arrivé sur les lieux du tournage, prendre une photo avec ledit téléphone intelligent. Photo qui sera ensuite acheminée, avec quelques lignes d'informations préliminaires au journaliste responsable du site web. La collecte d'information a lieu, les entrevues et les prises d'images, tout ça en continuant d'alimenter les réseaux sociaux et le site web, jusqu'au bulletin du midi où la plus part du temps, le journaliste livre son information en direct. Et ça se poursuit comme cela toute la journée, jusqu'au rendu final, le reportage. L'histoire, qui depuis le matin, est suivie par les internautes, fait souvent l'objet de commentaires, qui parfois soulèvent des questions auxquelles pourra tenter de répondre le reporter, où encore s'en servira-t-il pour questionner des sources en lien avec son sujet de reportage.
Ces nouveaux outils, que ce soit les téléphones intelligents ou l'utilisation des réseaux sociaux permettent maintenant aux reporters de livrer de la nouvelle quasiment en temps réel. Bien sûr, les professionnels de l'information sont appelés à la prudence. Une réflexion journalistique s'impose et avant de diffuser une information, le journaliste s'assure de la véracité des faits. Néanmoins, on peut dire que le métier évolue et se transforme rapidement. On n'a qu'à penser à Mon Topo à TVA où ce sont les vidéos et photos des téléspectateurs qui font l'objet d'une nouvelle. L'information est proposée par un citoyen, mais par la suite elle est vérifier par un journaliste de façon rigoureuse. Désormais, les journalistes et les chefs d'antenne ont une relation directe et en continu avec le public: facebook, twitter, courriel, alouette! Parions que ce n'est qu'un début et que le métier de journaliste continuera sa mutation.
Mais jusqu'où peut-on aller? D'ailleurs, j'étais assez étonnée d'apprendre qu'il existe un bulletin d'information virtuel animé par un avatar! Il s'agit de News At Seven, lancé par l'Université Northwestern. Les premières expériences remontent à 2006. Le système est complètement autonome et puise l'actualité disponible sur le web. Quoiqu'intéressant, j'espère tout de même ne jamais me faire remplacer par un ou une journaliste virtuel!
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Northwestern University. 2008, «Projet: News At Seven», Intelligent information laboritory (En ligne) URL: http://infolab.northwestern.edu/projects/news-at-seven, consulté le 12 décembre 2012.
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